Les résultats de cette recherche révèlent que les ouvrages hydrauliques existant sont mal gérés et ne couvrent pas les besoins en eau potable des populations de Bonou. Sur 42 FPM et 81 BF dénombrés, 42 seulement fonctionnent pour une population de 44 430 habitants soit 34 ,145% de couverture alors que la norme préconise un point d'eau pour 250 habitants. Deux modes de gestion sont en vigueur dans la commune de Bonou : le contrat Commune- fermier et le contrat Commune- délégataire. Malgré ceux-ci, ils subsistent des problèmes d'organisation, d'entretien des ouvrages et de répartition des charges financières. Cet état de chose amène les populations à consommer l'eau du fleuve, de ses affluents et dont la qualité pose d'énormes problèmes de santé. Les analyses physico-chimiques et bactériologiques de l'eau du fleuve relèvent que les teneurs en ammonium (0,6837 mg/L), en chlorure (434,875 mg/L), en fer total (0,66 mg/L) et en nitrites (0,12 mg/L) ainsi que la turbidité (36 UTN) et lacouleur (1810 UC) de l'eau du fleuve prélevée dans le village de Gnanhouinzoumè sont très excessives. Cette situation est la cause de plusieurs maladies dont souffrent les populations.