Le Cameroun ne s'est pas limité à adopter des instruments juridiques internes dont la mise en uvre permet de dégager plusieurs régimes d'investissement. Parallèlement aux instruments unilatéraux, il s'est aussi engagé sur la voie conventionnelle en procédant à la conclusion de nombreux accords bilatéraux. Ce pays est également partie à plusieurs traités multilatéraux universels ou régionaux portant, à titre principal ou accessoire, sur les investissements (AMGI, CIRDI,OMC , Accords ACP-UE, CEMAC, OHADA...). Malheureusement, le régime juridique qui découle de la mise en application de tous ces textes, s'il réussi sur le plan théorique à réaliser un certain équilibre entre la liberté d'investir, la sécurité de l'investissement et l'intérêt de l'État d'accueil, tarde, cependant, à produire des effets concrets sur le plan économique. Au-delà de l'analyse des facteurs à l'origine de cette contre- performance, il s'est donc révélé nécessaire de s'interroger autant sur l'incidence réelle que sur la place des IDE dans l'objectif fondamental de développement du Cameroun.