La pensée d'Antoine Koffi Olomide est traversée du bout en bout par des contradictions. Tantôt il se présente comme " Antoine makila mabe", c'est-à-dire le malchanceux, tantôt comme celui qui loge dans un même hôtel que le plaisir et le succès. Tantôt il exalte le plaisir de l'amour, tantôt il pleure à cause de ses déceptions. Tantôt il donne l'impression d'être un propagateur de la "Bonne nouvelle", tantôt il s'en prend à Dieu qu'il considère comme le "Bourreau" de l'homme. Tantôt il souffle le chaud, tantôt il souffle le froid. Tantôt il reste dans les sentiers battus, tantôt il s'en écarte pour tailler sa propre voie, etc. En paraphrasant Raymond Aron, nous disons que toute uvre historique, comme celle d'Antoine Koffi Olomide est équivoque et inépuisable. Faute d'équivoque la diversité des interprétations ne s'expliquerait pas.