"Là réside l'intérêt d'étudier le cas de la Chine, soit un acteur clé dans ces négociations environnementales qui n'est contraint à aucune obligation suivant le principe moral de l'équité entre les nations mais qui pourrait devoir contracter des obligations futures. En effet, la prise en compte, par le régime environnemental, de principes moraux, tel que l'équité, peut nuire à l'atteinte des objectifs initiaux du régime comme celui de la diminution substantielle des GES d'origine anthropique. En somme, la situation particulière de la Chine dans le régime des changements climatiques soulève, entre autres questions, celle de l'efficacité du régime. Cependant, cette dernière ne sera pas abordée parce que l'objet de ce mémoire est plutôt d'explorer l'utilité de l'approche traditionnelle de la diplomatie chinoise pour comprendre le rôle joué par la Chine dans le processus de négociation du Protocole de Kyoto. En effet, les caractéristiques de la diplomatie environnementale (huanjing waijiao) de la Chine semblent, en général, fort différentes des caractéristiques traditionnelles de la diplomatie chinoise."