Le processus d'intégration africaine repose sur une multitude des Communautés économiques régionales (CER). Cette prolifération des communautés économiques africaine n'est pas sans conséquences sur la vie juridique du continent. Comme toute institution, ces communautés ont secrété plusieurs ordres juridiques communautaires coexistant formellement de façon autonome. Cette cohabitation soulève, cependant, plusieurs difficultés : conflits des normes et éventuellement des juridictions, cacophonie ou hypertrophie institutionnelle, concurrence des projets et programmes intégrateurs, etc. A partir de ce constat bien connu, cette étude démontre la démarcation combien partielle entre les ordres juridiques communautaires en Afrique noire francophone, d'une part ; et les progressions opérées par ces Communautés pour mieux articuler voire coordonner les activités de ces différents systèmes juridiques, d'autre part. Elle met également un accent sur certaines conditionnalités par lesquelles ces différentes Communautés pourraient, parvenir à une unité " juridico-politique ", c'est-à-dire, une intégration continentale globale, but ultime de chaque ordre juridique communautaire en Afrique.