Les développements physiques et socio-économiques qui ont lieu au Kenya, bien que louables, ont déplacé des personnes pauvres qui gagnaient leur vie sur des terres sous tutelle. Le déplacement des pauvres est une préoccupation majeure car il ne tient pas compte des droits de l'homme de ces personnes et entraîne leur appauvrissement. Dans le sous-district de Kwa Vonza/Mikuyuni, dans le comté de Kitui, dans une zone couvrant plus de 15 000 acres, les développements institutionnels ont déplacé environ 4 000 personnes. Ces déplacements ont fait de ces personnes des sans-terre, des sans-abri, des sans-emploi et les ont renvoyées rejoindre le reste du peuple Kamba de la région qui souffre de niveaux de pauvreté choquants et d'un manque d'équipements sociaux. Cette étude a donc examiné les effets des déplacements et les mesures d'atténuation prises en fonction des directives de protection stipulées par les Nations Unies (2007:6) et inscrites dans le projet de loi kenyan sur les expulsions et l'installation (2012) ainsi que dans la Constitution kenyane sur la déclaration des droits et la terre (GOK, 2010 : Chapitres 4 partie 2(40) et 5 partie 1963) qui s'appliquent à toutes les personnes vulnérables et affectées, qu'elles soient ou non titulaires d'un titre foncier.