Du Moyen Age à l'époque moderne, la valorisation de l'individuel et du singulier va croissant. En étudiant la connaissance du singulier chez Saint Thomas d'Aquin et chez Duns Scot, le présent travail se concentre à bien des égards sur l'origine de cette histoire: via une analyse de la constitution métaphysique du monde et de la noétique chez les deux auteurs, et en examinant de manière détaillée leurs conceptions de la connaissance du singulier, il décrit une part importante du changement philosophique qui mènera à Guillaume d'Ockham.