Qui de Keynes ou de Hayek aurait été plus utile dans la prévention ou la résolution de cette crise ? Sans doute, chacun d'eux est à écouter avec une bienveillance doublée d'un scepticisme critique. Hayek aurait pointé du doigt la faiblesse des taux d'intérêt tant prônée par Keynes, tandis que celui-ci n'aurait pas pu comprendre le relèvement des taux d'intérêt au milieu d'une période de croissance, l'inaction contre la spéculation ainsi que le retard accusé par l'administration Bush à intervenir pour soutenir la machine économique au début de la crise. Ce qui est à noter est que la pensée d'aucun des deux auteurs n'aura été suivie à la lettre du début jusqu'à la fin. Si la baisse des taux d'intérêt pour encourager la croissance est un aspect saillant du programme keynésien, celui-ci est beaucoup plus riche et est surtout doué d'un pragmatisme visant à l'adapter au contexte. Par ailleurs, la solution de laissez-faire prônée par Hayek pour résorber la crise ne relève pas d'un dogme car Hayek a lui-même reconnu la nécessité d'une intervention publique lorsque le chômage atteint des proportions majeures comme cela a été le cas lors de la crise de 1929.
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