Le deuxième volume de cette Généalogie philosophique et politique de la démocratie part des prémices de la démocratie en Europe à partir de la Renaissance avec les précurseurs de la pensée libérale et l'émergence des concepts nécessaires à celui de démocratie. Ce mouvement très divers présente cependant la particularité de s'opposer à la conception de la souveraineté politique définie par l'Eglise, la souveraineté d'origine divine qui fonde l'absolutisme. Ce volume présente également le combat contre l'Eglise sur d'autres thèmes : la tolérance qui va même virer ensuite à la liberté de conscience, les idées de liberté naturelle, de souveraineté du peuple et de contrat social, bien sûr antithétiques avec la théologie politique de l'Eglise définie depuis Saint-Augustin et Saint Thomas. Ces nouvelles idées ne se présentent pas comme préliminaires à la démocratie. Les penseurs politiques qui en font la promotion sont encore, pour certains, partisans de l'absolutisme. D'autres sont déjà partisans du libéralisme. Mais ces concepts seront utilisés par les futurs partisans de la démocratie dont, au XVIIe siècle, seul Spinoza s'affiche comme tel.
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