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La dyspnée est l'un des symptômes les plus fréquemment rencontrés chez les patients porteurs de néoplasie avancée, et aussi le plus angoissant pour le malade, sa famille et l'équipe soignante. De part sa nature subjective et multifactorielle, la dyspnée est difficile à évaluer et ses mécanismes physiopathologiques sont encore mal compris. Le principal problème réside dans l'efficacité limitée des traitements symptomatiques actuellement disponibles, chez des malades pour lesquels des traitements étiologiques ne sont plus envisageables. Lorsque notre science médicale est dépassée, des questions d'ordre éthique se posent devant ces patients qu'on n'arrive pas à soulager. Nous avons réalisé une étude rétrospective à partir des dossiers de l'USP La Mirandière en 2003. L'objectif était d'évaluer la fréquence de la dyspnée, les traitements proposés et leur efficacité, le nombre de cas ayant nécessité le recours à la sédation. Les données obtenues ont été comparées à celles de la littérature. Notre étude a soulevé un certain nombre de problèmes qui ne sont pas résolus et nécessiteraient d'être l'objet d'une étude prospective ouvrant sur une meilleure prise en charge de la dyspnée.