Force est de reconnaitre que la souffrance amoureuse est la plus cruelle des douleurs. C'est qui en fait aussi la plus dangereuse, car l'angoisse dans laquelle elle enferme est pire que celle de l'idée de la mort. Cet angoisse vient de l'incertitude dans laquelle on se trouve d'exister pour l'autre. Comment savoir si nous avons encore de l'importance pour l'autre ? C'est l'incertitude absolue. De la lumière à l'obscurité totale, en ces lieux, il y a un mal qui ne dors jamais, le regard des promesses envolées, toujours attentif. Le coeur, devenu terre dévastée et stérile, recouverte de braises, de cendre et de poussière, l'air qu'on y respire, s'apparente à de la vapeur empoisonnée. Et c'est cet état qui finit par affamer l'âme...A la première seconde où je l'ai vu, j'ai su qu'un jour je voudrais partager ma vie avec elle, qu'elle avancera avec moi dans cette allée en me tenant le bras. C'est vrai qu'au début j'ai nié l'évidence mais maintenant je sais que je n'imagine pas passer le reste de ma vie avec nulle autre qu'elle. Il y a une chose que j'ai apprise, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve. Et parfois il y a de quoi avoir peur.