La finance islamique est devenue une réalité économique mondiale. Elle n'est plus un phénomène propre aux pays musulmans mais elle s'est étendue à l'échelle mondiale. L'analyse de cette « nouvelle industrie » nous a paru utile dans la mesure où elle permet de la situer par rapport au système actuel. La comparaison des techniques participatives de la finance islamique au capital risque s'est avéré très intéressante puisque ce dernier respecte la plupart des principes et des interdictions de la finance islamique. Ainsi, en ce qui concerne le principe de base de la finance islamique (interdiction de l'intérêt), la conformité du capital risque à ce principe ne se pose même pas. Le capital risqueur n'octroie pas de prêts aux entrepreneurs avec un taux d'intérêt fixe mais apporte ses fonds et entre dans le capital de l'entreprise en tant qu'actionnaire et se trouve donc rémunéré sous forme de dividendes... Pour conclure, cette analyse a montré que, malgré les interdictions qui touchent cette finance, le capital risque partage plusieurs points de convergence avec elle. Ceci explique en partie l'accueil désormais favorable qui est réservée à cette finance en Europe.