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" « Vivre en travaillant ou mourir en combattant » revendiquaient les ouvriers, en 1848. Réclamation élémentaire. Du moment que la propriété est déclarée intangible et qüil est défendu de prendre par la force les biens qüautrui considère comme siens, la société protectrice de ceux qui possèdent doit assurer par le travail l¿existence de ceux qui ne possèdent pas. Ce droit, la société encore de nos jours est loin de l¿assurer à l¿homme. Depuis dix ans le chômage sévit à l¿état endémique et en ce moment il atteint dans plusieurs pays, d¿énormes proportions. Impossible de travailler, défense de…mehr

Produktbeschreibung
" « Vivre en travaillant ou mourir en combattant » revendiquaient les ouvriers, en 1848. Réclamation élémentaire. Du moment que la propriété est déclarée intangible et qüil est défendu de prendre par la force les biens qüautrui considère comme siens, la société protectrice de ceux qui possèdent doit assurer par le travail l¿existence de ceux qui ne possèdent pas. Ce droit, la société encore de nos jours est loin de l¿assurer à l¿homme. Depuis dix ans le chômage sévit à l¿état endémique et en ce moment il atteint dans plusieurs pays, d¿énormes proportions. Impossible de travailler, défense de voler, défense de mendier, que faire ? On pourrait faire la révolution et les gouvernements instruits par l¿histoire, le savent fort bien."
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Autorenporträt
Madeleine Pelletier, née le 18 mai 1874 à Paris et morte le 29 décembre 1939 à Épinay-sur-Orge, est en 1906 la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle est également connue pour ses multiples engagements politiques et philosophiques et fait partie des féministes les plus engagées au regard de la majorité des féministes françaises du xxe siècle. Elle interrompt très jeune ses études et fréquente dans son adolescence les groupes socialistes et anarchistes qui forment les idées qui restent les siennes jusqu'à sa mort. À vingt ans, elle décide de reprendre ses études malgré sa pauvreté, et parvient à devenir médecin. Cette réussite sociale ne la satisfait cependant pas et elle multiplie ses engagements dans la société. En 1906, elle est initiée franc-maçonne, est choisie comme présidente d'une association féministe et devient membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Au sein de la franc-maçonnerie comme à la SFIO, elle cherche à faire avancer la cause des femmes. Ses prises de position lui valent de fortes inimitiés au sein même de sa famille politique ou dans les rangs de la franc-maçonnerie. Les tentatives de mise à l'écart dans ces deux groupes l'incitent à se rapprocher des mouvements anarchistes et à changer de loge maçonnique. En 1917, elle s'enthousiasme pour la révolution d'Octobre en Russie et entreprend un voyage plein d'espérance pour admirer la réalisation de son idéal. Toutefois, la situation catastrophique du pays la fait déchanter, bien qu'elle conserve toujours la foi dans l'« idéal communiste ». Rentrée en France, elle reprend la lutte pour une société communiste avec des libertaires. Elle combat aussi la montée du fascisme sans cesser son combat féministe. Pour faire connaître ses idées, elle écrit de nombreux articles, publie des essais, des romans et des pièces de théâtre. Cet activisme est brisé en 1937 lorsqu'un accident vasculaire cérébral la rend hémiplégique. Elle reprend ses combats malgré son handicap à l'issue de sa convalescence. En 1939, elle est inculpée pour avoir pratiqué un avortement, mais ses accusateurs se rendent compte que son état physique ne lui permettait pas de réaliser cet acte. Ils la déclarent tout de même dangereuse pour elle-même et pour autrui, et la font interner en asile psychiatrique, où sa santé physique et mentale se détériore. Elle meurt d'un second accident vasculaire cérébral, le 29 décembre 1939.