A peine la Seconde guerre mondiale terminée, un nouveau conflit larvé se fait jour opposant l'Union soviétique aux Etats-Unis d'Amérique. Comme les partis politiques, les syndicats d'Europe s'adaptent à la nouvelle donne. En France, la CGT subit une scission qui donne naissance à Force ouvrière, laquelle rejoint la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) créée par la puissante American Federation of Labor. La CGT reste dans une Fédération syndicale mondiale (FSM) dominée par l'Union soviétique et la CFTC participe à la reconstruction de la Confédération internationale des syndicats chrétiens (CISC). Ainsi, la logique des blocs imprègne-t-elle la vie des travailleurs français jusque dans leur adhésion syndicale. Quelle est la place des syndicalistes français dans ces organisations internationales? Et comment les évolutions géopolitiques vont-elles influer sur le panorama syndical hexagonal? Cette thèse exploite les archives des confédérations françaises mais également les archives des organisations syndicales internationales disséminées en Europe et aux Etats-Unis.