A la fin du XVIIe siècle, les protestants français n'ont plus droit d'avoir d'églises, ni de pasteurs depuis l'interdiction de l'exercice de la religion protestante par l'édit de Fontainebleau, signé en octobre 1685. Cependant, ils continuèrent à vivre leur foi dans la clandestinité, malgré l'oppression. Des prédicants prennent la relève des pasteurs et tiennent des assemblées dans le désert : dans des bois, des ravins et des grottes. Claude Brousson, né à Nîmes en 1647, est un de ces pasteurs du Désert. Il était avocat à Castres, Castelnaudary et enfin au parlement de Toulouse. Après six années à l'étranger, il rentre en France et choisit de devenir pasteur du Désert. Pendant quatre années (1689-1693), il va tenir des cultes clandestins dans les Cévennes et le Bas-Languedoc. A plusieurs reprises, sa tête va être mise à prix. Chassé par les soldats de Louis XIV, Claude Brousson ne peut rester longtemps dans un même endroit et doit se déplacer. Grâce à ses propres écrits et des documents conservés dans les archives françaises et suisses, ces quatre ans de la vie de Claude Brousson ont pu être retracés, et ils nous donnent une image plus authentique de ces assemblées clandestines.