Cette étude porte sur la présence de la mécanographie au ministère des Finances. Il s agit d analyser l introduction des procédés mécanographiques et de mesurer les mutations administratives qu ils ont impliquées. Avec ses moyens, l administration a tenté de suivre la mise en uvre des techniques et leur évolution. La mise en place des machines à cartes perforées a toutefois nécessité des investissements financiers importants, en équipement et en personnel, qui ont dépassé les capacités des finances publiques. Les ateliers mécanographiques doivent répondre à un certain nombre de normes, qui ne sont pas toujours suivies au sein de ce ministère. La mécanisation ne s est pas inscrite dans le cadre d une politique globale du ministère des Finances: l autonomie excessive de ses services a rendu quasiment inexistants les échanges. Au-delà de ces limites, le cas de la mécanographie confirme toutefois combien l utilisation d une technologie nouvelle peut conduire à des transformations radicales, qui touchent l organisation des structures et les méthodes de travail.