Malgré l'émergence d'organisations légitimes, l'Etat, par un discours et une implication opérationnelle dans ses actions extérieures, s'affirme toujours en tant qu'acteur dans l'objectif de la sécurité internationale. Cet investissement, loin du discours normatif sur des objectifs relevant du symbolique, participe dans la réalité, à une stratégie minutieusement orchestrée au nom de l'intérêt national. Sur le continent africain, on assiste ainsi à une émergence de politiques étrangères et d'actions diplomatiques étatiques apparemment vouées à la sécurité internationale mais relevant de l'intérêt national. La présente analyse, par une approche constructiviste, entend ainsi démontrer que la pratique des médiations entreprise par le Burkina Faso dans la sous-région de l'Afrique de l'Ouest, au-delà des discours sur la sécurité de la zone véhiculés, est une illustration de cette réalité.