La régulation prudentielle bancaire est une nécessité, la survenance de crises en est la preuve. La mise en place des différents ratios de Bâle depuis la fin des années 1980 a pour but de renforcer la résistance du système bancaire aux tensions économiques. Ces ratios de solvabilité n'ont pas été sans susciter de nombreuses craintes quant à leurs impacts négatifs sur le financement bancaire extérieur des pays émergents en provenance des pays industrialisés. Cette étude s'attache à confronter les différentes critiques ayant été formulées à l'encontre des précédents Accords, à la réalité empirique ; ceci, afin d'estimer au mieux les conséquences futures de Bâle III. Ainsi, les ratios Cooke et McDonough ne semblent pas avoir pesé aussi lourdement que supposé sur le financement bancaire des Emergents. Présenté comme devant avoir un effet positif à long terme, le nouvel Accord présente des aspects ambigus quant à son impact sur l'octroi de prêts aux pays émergents.