Le présent ouvrage étudie le thème de la mort dans le théâtre d'Aimé Césaire et celui de Wole Soyinka. Sa thématique unificatrice rapproche la francophonie de l'anglophonie de façon à dresser un tableau comparatif de la mort théâtrale. Par le truchement de leur théâtre de la mort multiforme, Aimé Césaire et Wole Soyinka s'emploient à réhabiliter la figure discréditée de la Faucheuse, cette compagne étrange, dont le non scabreux a disparu dans le discours de la société hédoniste qui a conclu à son inexistence. Dès lors, il est heureux que leur entreprise dramatique ait visé à lever l'interdit qui pèse sur la mort innommable. De ce point de vue, leur refus d'adhérer aux conclusions de celle-ci n'a d'égal que leur volonté inébranlable de transformer la mort taboue en un motif central qui parcourt les pièces du corpus.