Avec au moins 10 % de la population vivant à l'extérieur du pays dont l'apport àl'économie nationale oscille autour de 10 milliards de dollars américains par an, soit 45 % de son Produit Intérieur Brut, la République Démocratique du Congo (RDC) ne peut plus se permettre d'ignorer sa diaspora. L'implication effective de celle-ci au développement du pays passe par une visioncourageuse et réaliste de la part des décideurs politiques sur la question de la nationalité multiple. Le traitement de cette question doit impérativement s'écarter des considérations strictement raciales, tribales, ethniques ou claniques. Elle devra plutôt intégrer le " jus sanguinis ", c'est-à-dire la prise en compte de " ces congolais nés des parents congolais, quelles que soient la race, la tribu, la religion ou l'ethnie ". L'autre dimension à considérer c'est le " jus soli ", c'est-à-dire ceux qui sont nés en RDC, peu importe la couleur de leur peau, leur appartenance ethnique, leur religion, ou encore ceux qui sont venus après 1921. A travers une analyse approfondie fondée sur des sources diverses et variées, l'auteur retrace la question de la nationalité multiple à travers les cheminements sociojuridiques.