L'étude de la firme, et plus généralement de la coordination inter-personnelle, a connu des avancées significatives notamment depuis le développement de la conception néo-institutionnelle ou contractualiste, à travers ses deux branches principales : la théorie des coûts de transaction et la théorie de l'agence. L'analyse critique de ces approches nous a d'abord conduit à rejeter la stricte dichotomie firme/marché, ces institutions constituant en fait deux noms différents d'un même phénomène, fonctionnant donc à l'identique à de nombreux égards. La firme apparaît dès lors comme un noeud de contrats ; toute relation pouvant être réduite à un système d'échange contractuel. Elle nous a amené à élargir leur vision anthropologique inspirée de Hobbes et Machiavel pour limiter les dérives instrumentales et totalitaires. Enfin, elle a montré la nécessité de s'écarter du paradigme néoclassique, statique et objectiviste, pour appréhender de manière plus fine les comportements humains et leur modalité de coordination. Nous avons alors posé la possibilité de construction d'une théorie autrichienne de la firme.