L'État doit définir le contenu de l'enseignement dispensé en l'épurant de toute référence religieuse ou philosophique. Dans l'aménagement du cadre de l'enseignement, le comportement des enseignants et l'ornementation des locaux doivent prolonger cette absence d'identification à une religion précise par abstention de l'État. Cependant, lors de la détermination des conditions de fonctionnement du service public, l'État doit promouvoir de façon égalitaire la liberté religieuse positive de tous les élèves. Depuis l'affaire du foulard islamique, la " laïcité ouverte " traduit désormais l'évolution du concept traditionnel de la neutralité religieuse à la française qui reposait à titre principal sur la non identification par totale abstention de la promotion de la liberté d'expression religieuse des élèves. À l'inverse, depuis l'affaire des crucifix dans les salles de classe, la neutralité religieuse allemande développe pour sa part son asp ect négatif en s'abstenant de plus en plus de faire appel aux références chrétiennes dans l'éducation délivrée. Ainsi, ces deux États se rapprochent d'un concept commun de neutralité religieuse.