Dans le cadre de la réforme ferroviaire, l'Europe impose la séparation verticale comme l'unique solution à tous les pays, mais celle-ci ne constitue pas forcément le meilleur choix. Cette séparation peut être une bonne ou une mauvaise solution suivant les pays et la taille du marché concerné. Elle n'aurait pas dû être la solution unique, car celle- ci peut également présenter des inconvénients et car d'autres modalités peuvent exister ailleurs. L'arbitrage entre les avantages et les inconvénients des différentes modalités de réforme peut nous aider à définir un type de réforme efficace. En réalité, la séparation verticale soulève plusieurs questions: N'aurait-il pas été possible d'améliorer l'interopérabilité et de faciliter l'accès des concurrents sans recourir à la séparation verticale? Existe-t-il des critères à prendre en compte lors de chaque réforme ou si la réforme dépend dans chaque pays du seul bon sens des gestionnaires du réseau. En fait, l'échec ou la réussite de la réforme de l'organisation ferroviaire ne dépend pas uniquement de la modalité de réforme engagée mais aussi du cadre réglementaire et de son degré de flexibilité.