L'auteur a eu 20 ans en 1954, au moment du déclenchement de l'insurrection algérienne. Comme tous les hommes de sa génération, il a dû franchir la Méditerranée pour aller contribuer à ce qu'on appelait le « maintien de l'ordre », dans des départements qu'on croyait français pour toujours. Pendant des années, les gouvernements successifs ont entretenu la fiction d'une « pacification » qui n'était pas la guerre et il a fallu attendre des décennies pour qu'on reconnaisse à ces jeunes gens le statut de « combattant ».Jean J. Mourot a découvert très tôt la réalité guerrière du conflit, d'abord comme « tirailleur » à l'instruction dans un camp perdu de la campagne oranaise, puis comme élève-officier à l'école de Cherchell. Après un entracte comme officier instructeur sur les bords du lac de Constance, il a retrouvé la dure réalité algérienne dans l'ouest oranais, d'abord comme responsable d'un de ces mille villages de regroupement prévus par le plan de Constantine puis comme chef d'un poste de surveillance, dans un donjon de béton de la ligne Morice, à la frontière marocaine.S'il n'a pas été directement impliqué dans les combats, il n'en a pas moins vécu pendant 28 mois dans le climat de guerre dont témoigne ce livre. C'est son expérience ordinaire d'appelé persuadé que l'Algérie ne tarderait pas à devenir indépendante qu'il relate ici.Cinquante ans après, il constate avec amertume que la situation des Algériens ne s'est guère améliorée après leur victoire politique, que l'on continue dans le monde à camoufler en « pacification » des opération de guerre dont on ne voit pas la fin et que de jeunes Français continuent , hélas, à tomber au combat.
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