Cet ouvrage est une synthèse de l'activité scientifique de l'auteur entre 1968 et 2000. Il est d'abord consacré aux théories du changement social prédominantes dans les années 70 et insiste sur les approches autogestionnaires. En France et en Allemagne, la recherche dans les sciences sociales reflète alors largement le débat public sur la transition vers la "démocratie industrielle". Il aborde ensuite les années 80, le changement politique en France et le développement de la crise qui invitent à une réflexion critique du mouvement de réformes lancé sous la présidence de François Mitterrand. L'intérêt des observateurs d'outre-Rhin pour les réformes d'entreprise menées dans ce contexte est très lié au bilan déficitaire de leur système cogestionnaire. La dernière partie porte sur les années 90. Après la faillite du socialisme soviétique et l'abandon par les partis et syndicats de gauche d'une stratégie de progrès social liée à une "rupture" avec l'économie de marché, l'auteur s'intéresse aux démarches participatives proposées par les directions d'entreprise.