Dans le milieu communautaire rural (cas d'Agbangnizoun), la pisciculture extensive est est la mieux développée, avec quelques cas isolés de pisciculture semi-intensive. La méthodologie appliquée ici pour l'étude des impacts de ces deux systèmes d'élevage piscicole a permis de démontrer que l'aménagement des bas-fonds pour la pisciculture améliore la disponibilité de l'eau et que la pisciculture de type extensif ou semi-intensif, pratiqué en milieu communautaire rural, est quasiment non polluante. Cependant, dans les deux systèmes, les conflits inhérents au partage de l'eau ne peuvent pas être niés. Toutefois, comparables aux conflits fonciers, les litiges que génère la concurrence pour l'accès à l'eau ne sont pas spécifiques à la pisciculture. Au regard de tous les profits que la pisciculture peut procurer à la population rurale sur les plans économique et social, l'étude recommande la mise en place de dispositifs consensuels de gestion de l'eau pour une bonne intégration de cette activité dans de l'espace bas-fond.