Les violences à l'égard des femmes sont demeurées, partout, longtemps invisibles, voire cachées parce que tabou. Les actions engagées par les états et les organisations internationales ont souligné l'universalité du problème. L'ONU et l'Union Africaine ont mis en place des politiques et des stratégies générales de lutte contre les violences à l'égard des femmes. L'analyse sommaire du droit pénal algérien nous indique l'existence d'un arsenal répressif important contre toutes les formes de violences que génère la société. Les lois pénales sont présentées comme la traduction de réaction de la société contre les auteurs des infractions. Depuis quelques années, un consensus général, au niveau international, s'est exprimé autour de la nécessité de condamner des violences conjugales malgré une tolérance sociale encore importante. Comme pour les autres domaines (économiques et sécuritaires) la mise à jour du code pénal devrait déboucher sur une reconnaissance de la réalité des violences conjugales qui aurait comme conséquence une intervention plus adéquate et plus forte des autorités judiciaires dans la "famille cellule de la société", conformément à l'article 58 de la constitution.