L'embellissement des villes est souvent associé aux évolutions urbaines du XVIIIe siècle, mais on constate qu'avec les actions du consulat lyonnais, cet embellissement débute dès le XVIIe siècle. À Lyon, l'embellissement relevait des compétences exclusives du Consulat. Notamment en ce qui concerne la compétence de voirie qu'il revendique en tant que "possession immémoriale", le consulat s'applique tout au long du XVIIe siècle à améliorer les rues de la ville. Les échevins imposaient leurs politiques urbanistiques en développant des techniques juridiques et des procédures rigoureuses. La réglementation élaborée dans ces conditions visait à imposer aux propriétaires un certain nombre de contraintes administratives qui façonnèrent l'admirable esthétique de la cité. En dehors de la voirie, le consulat s'attache à améliorer les puits, à développer les fontaines publiques, à fournir aux lyonnais des espaces "verts" et des places pour aérer la ville ou encore à construire un nouvel Hôtel de ville. Le consulat doit parfois composer avec l'administration royale qui, selon ses intérêts, agit de concert ou s'oppose à ses actions en matière d'urbanisme.