Au Burkina Faso, en dépit des stratégies mises en oeuvre, la prévalence contraceptive reste faible (30,8 % en milieu urbain contre 10,8 % en milieu rural en 2015). Plusieurs facteurs ont été mis en exergue pour expliquer cette situation parmi lesquels, l'attitude défavorable des hommes pour la pratique de la contraception moderne par les femmes. Pourtant, à notre connaissance, aucune étude n'a été menée sur ce sujet préoccupant. Ainsi, nous avons entrepris cette étude en vue de comprendre les déterminants de l'attitude des hommes face à la pratique de la contraception moderne des femmes. Il s'agit d'une étude qualitative qui a porté sur vingt- quatre hommes vivant en couple à Tanlarghin, un village du district sanitaire de Bogodogo. Des entrevues individuelles semi-structurées ont été conduites auprès de ces hommes, identifiés à l'aide d'un échantillonnage raisonné à variation maximale. L'analyse thématique a été effectuée selon l'approche de Braun et Clarke (2006) en utilisant le logiciel RQDA .