Constitué à sa création de quelques quartiers avec une population homogène, la ville de Bobo-Dioulasso s'est très vite érigée en une "agglomération". Cet accroissement de la ville s'est traduit par un étalement spatial progressif qui a fini par englober les villages environnants dont Sakaby. Ce village annexé par la ville a subi les effets de la croissance urbaine tant sur le plan spatial que sur le plan social. Ce qui a suscité en nous la question suivante : Quel est l'impact de la croissance urbaine de Bobo-Dioulasso sur la pratique du Do dans le village de Sakaby ? La pratique du Do étant une construction sociale, l'avènement du phénomène urbain a provoqué des dysfonctionnements dans l'organisation et dans le déroulement de certaines cérémonies rituelles. Ainsi, sur des terres incultes résident des habitants jouissant d'un droit légal avec des permis urbain d'habiter (PUH). Le processus d'urbanisation n'a pas seulement influencé les rapports sociaux, il a également infecté certains rituels dans le village de Sakaby. Contrariés, les "néo-citadins", pour assurer la survie de leur pratique, usent des stratégies afin de la réadapter à la réalité nouvelle.