La pratique onusienne des opérations de consolidation de la paix consiste, après les conflits, à définir et étayer, entre Etats comme à l'intérieur de ceux-ci, les structures propres à raffermir la paix et éviter une reprise des hostilités. Elle est favorisée par la fin de la guerre froide qui voit apparaître de nouvelles formes de menaces à la paix et la sécurité internationales au nombre desquelles figure la défaillance de l'Etat périphérique occasionnée par une réduction de l'intensité des conflits armés. Cette défaillance se caractérise par des atteintes graves à l'exercice de la compétence nationale ainsi que par une déshérence consécutive des matières qui ressortent du domaine réservé. Elle est source de menace pour la paix et la sécurité internationales, et au-delà remet en cause la souveraineté de l'Etat. En déployant ses mesures dans les domaines de la consolidation sécuritaire, politique, économique et sociale de la paix, cette pratique s'est assimilée à une entreprise de restauration de l'Etat, démontrant ainsi l'attachement de l'Onu et de ses Etats membres au maintien de l'Etat, pierre angulaire de l'édifice du maintien de la paix.