Suite à l'amplification du phénomène de globalisation financière des années 1980, les autorités monétaires de la CEMAC ont entrepris dès 1990, des restructurations bancaires afin de restaurer la solvabilité et la rentabilité des banques. Près de vingt ans après, il nous a semblé pertinent de déterminer et de ressortir les facteurs d'efficacité des banques de la CEMAC afin d'éclairer les autorités monétaires quant aux stratégies à mettre en place pour une meilleure efficacité. Les résultats obtenus à l'aide des modèles DEA, SFA et d'un Tobit Censuré montrent que les banques de la CEMAC sont marginalement efficaces. Par ailleurs, on note une faible disparité de ces efficacités d'un pays à un autre. Une analyse plus approfondie des facteurs d'efficacité des banques laisse entrevoir que l'efficacité marginale résultante ne s'explique pas seulement par l'irrationalité des banques, mais aussi par des variables environnementales. Dès lors, il importe pour les autorités monétaires de promouvoir une bancarisation plus importante au sein des populations et d'assainir l'environnement dans lequel opèrent les banques.