Les tensions foncières peuvent également être étroitement liées aux intérêts politiques, ou manipulées par ces derniers. Les conflits prennent alors une tournure dangereuse à partir du moment où, les mécanismes sociaux et les institutions nécessaires à leur résolution deviennent inopérants, ouvrant ainsi la voie à la contestation. En effet, les sociétés dans lesquelles les institutions foncières sont peu solides, les systèmes politiques sont fragiles et les dissensions internes sont vives et s'exposent au risque de conflit. Sous l'effet de changements multiples (sociaux, économiques, politiques et législatifs), les pratiques foncières locales se sont donc diversifiées et transformées de façon dynamique. Le besoin en espace grandit, tout comme les enjeux autour du foncier se multiplient. En effet, le foncier fait l'objet de convoitise et crée alors une compétition entre différents acteurs (autochtones, allochtones, particulier, Etat,). Le principal objet de conflit est sans conteste lié à la maîtrise du foncier entre les populations autochtones qui se considèrent être les véritables propriétaires des terres et les populations allochtones (émigrés, réfugiés du conflit Casamançais).