La filière coton a fait son entrée au Tchad pendant la période coloniale et constitue une source de développement économique et social considérable. Après l'introduction de la culture du coton, de nombreuses usines d'égrenage ont été créées dans la partie sud du pays gérées par la société COTONFRAN suivant la convention commerciale fixée par les sociétés cotonnières en Afrique. Ainsi, la culture du coton a été imposée par l'administration au regard des populations locales, soutenue par les chefs traditionnels pour son expansion. Celles-ci ont du mal à s'adapter dans les systèmes et les méthodes culturales obligeant l'administration coloniale à les suivre durant les campagnes agricoles et commerciales. Au fil des années, cette culture a changé le monde rural en grande partie à travers la traction animale, la motorisation, ainsi que les infrastructures permettant son extension. Dans le contexte structurel, l'administration a mis en place des centres de formation de recherche technique pour l'encadrement des cotonculteurs de la zone soudanienne.