Le braconnage et le commerce illicite des espèces protégées de la faune ont pris des proportions inquiétantes. L'éléphant d'Afrique est l'une des espèces phares les plus braconnées, environ 20.000 éléphants tués illégalement par an en Afrique, à cause notamment de son ivoire qui fait l'objet d'un grand trafic au niveau mondial. Aussi, la communauté internationale a-t-elle pris conscience de la nécessité d'organiser la protection de la faune sauvage. C'est ainsi qu'il a été notamment institué la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) datant du 3 mars 1973. Malgré ce cadre conventionnel, ETIS et MIKE (Résolution Conf. 10.10 (Rev. CoP16), deux systèmes mondiaux de la CITES de suivi des éléphants et du commerce des spécimens d'éléphants, continuent à indiquer des taux toujours croissants de braconnage et de commerce illicite de l'éléphant d'Afrique. De ce qui précède, on peut légitimement se demander si les mécanismes de régulation mis en place par la CITES sont efficaces pour contrer cette criminalité. La recherche de la réponse à cette interrogation est la principale ambition de cet ouvrage.