Au terme de l'analyse, l'on s'accorde sur un point : dans le système africain, les minorités nationales bénéficient d'une protection aussi bien au niveau international qu'au niveau national, toutes deux relatives aux mesures légales et souffrantes d'un certain nombre de limites. Au niveau international, ce régime de protection varie du point de vue du degré d'engagement selon qu'on se situe dans le cadre onusien ou dans le cadre régional africain. En effet, si les Nations Unies ont fini par élaborer une déclaration spécifique aux minorités et bien d'autres documents y afférents, tout le contraire est le droit régional africain qui, concernant la protection des minorités nationales, procède par prétérition. En d'autres termes, dans le cadre régional africain aucun texte spécifique à la protection des minorités religieuses, ethniques et culturelles n'a été institué. Sous l'angle du droit national, une remarque similaire s'impose : le régime de protection des groupes minoritaires varie en fonction des législations nationales.