Pendant des décennies, l'historiographie officielle occidentale a repris les affirmations de Churchill selon lesquelles Staline avait empêché l'avancée soviétique sur Varsovie afin d'assister à la destruction du Levant. La version soviétique, et les faits qui la renforcent, sont disponibles depuis cette époque. Mais ils n'ont pas été pris en compte, ce qui n'est arrivé qu'avec la fin de la guerre froide et de la rivalité avec l'URSS. De même, l'invasion de la Pologne à l'Ouest a été considérée comme une alliance entre le communisme et le nazisme, alors qu'il ne s'agissait que de partager des sphères d'influence, d'inverser les frontières de Versailles et de normaliser les échanges. L'Armée rouge a également été perçue comme une machine de guerre contrôlée par des agents politiques inefficaces et aveuglés par l'idéologie, alors que le cinéma soviétique lui-même se faisait l'écho des réformes qui rétablissaient la hiérarchie et la tradition tsaristes. L'histoire officielle et le cinéma soviétique mettent en lumière les mythifications des deux camps.
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