Nées au cours des années 1960 pour faire face à l exode rural, les politiques de développement local ont une particularité, celle d être plurielles. Bénéficiant d'une écoute toujours plus attentive par les pouvoirs publics, ce secteur s est considérablement structuré. Cette structuration amène la nécessité pour les organisations de développement local de se doter de professionnels formés, aux côtés des élus locaux. De la pluralité du développement local s'adjoint une hétérogénéité des professionnels. Issus d'horizons divers, leur recrutement est prioritairement orienté sur des capacités personnelles, humaines avant même une technicité particulière. Or, cette activité professionnelle du développement local ne bénéficie pas d'une reconnaissance spécifique à son activité (statuts divers, rémunération faible, champs de compétences et de missions relativement flous...). Il est alors intéressant de se questionner sur la forme de reconnaissance possible pour un métier pluriel. Doit-elle être uniforme et permettre l émergence d une véritable profession du développement local ou doit-elle laisser la primauté à la diversité et permettre ainsi des logiques diversifiées de métiers?