La relation maternelle primaire interpelle le statut du féminin dans sa contiguïté avec le modèle de l'hystérie et de la dépression. Elle interroge également la problématique du traumatisme de la séduction maternelle, ainsi que celle de l'identification primaire et de la désidentification à la mère. Nous nous sommes ainsi interrogés sur les conséquences psychiques pour l'une des mouvements identificatoires de l'autre dans la relation mère- fille. Selon notre hypothèse, le balancement incessant entre la dépression et l'hystérie livre ainsi la fille à son destin transgénérationnel scellé par l'identification dépressive à la mère, de même que par la désidentification dépressive et hystérique à la mère, sous la forme de l'oscillation hystérico-dépressive. Le destin de l'oscillation entre hystérie et dépression ne se produit pas sur le continuum structurel s'étendant aux deux pôles "de l'hystérie traumatique à la dépression hystérique" entre lesquels se distribuent les autres formes mélancolique, orale, limite et psychotique de l'hystérie.