Les approches d'évaluation du risque de crédit se sont développées en partant d'une démarche purement qualitative vers des procédés plus sophistiqués dont l'aboutissement était une évaluation quantitative. Si l'approche qualitative a le mérite d'être facilement accessible, elle ne pouvait fournir de mesure du risque encouru. L'intérêt de cette mesure réside à plusieurs niveaux. Elle permet une gestion efficiente basée sur la rentabilité et le risque. Elle fournit des indicateurs pertinents à la gestion commerciale en permettant une tarification des produits plus rationnelle. Dans une vision plus globale, elle permettra une gestion des activités au regard du risque encouru à travers l'allocation du capital par une démarche de type RAROC. Face à cette évolution et afin de promouvoir la stabilité du secteur financier, les régulateurs internationaux ont convenu à amender le premier accord sur les fonds propres de 1988 pour le rapprocher des meilleures pratiques bancaires en matière d'évaluation du risque. C'est ainsi qu'est apparu la version actuelle, plus complète et plus riche, connue sous le nom de Bâle II.