Devant les incertitudes relatives à la nouvelle redéfinition des architectures de la sécurité interétatique après la fin de la guerre froide ; face aux mutations conceptuelles de la sécurité et des valeurs communes, devant le poids incontournable des spécificités de l'Etat-nation, l'exercice d'élaboration d'un système organisé de sécurité internationale, prend tout son sens, mais recèle paradoxalement ses propres limites, ses possibles écueils, ses éventuels interdits. Concept politiquement porteur, l'idée d'élaborer une sécurité collective, à l'échelle de la planète, peut aussi être un mythe, s'il n'est pas l'expression d'une réalité politico-militaire en partie préexistante et d'une réelle aspiration communes de défense et de sécurité.