La sécurité des systèmes de vote a pour but de garantir la disponibilité des instruments électoraux, l'intégrité des suffrages et le secret du vote. Le développement de l'automatisation des scrutins conduit à s'interroger sur la force du principe de sécurité. L'étude de ce dernier dans le cadre traditionnel amène à constater que le secret s'est généralisé dans les démocraties et est aujourd'hui correctement garanti, alors que la disponibilité et l'intégrité sont des impératifs quasi absolus. Le principe de sécurité apparaît dès lors fort dans le cadre traditionnel. Le phénomène récent de l'automatisation est ensuite abordé. Après une présentation des différentes techniques existantes, les atteintes à la disponibilité, à l'intégrité et au secret sont détaillées. Dès lors, des solutions doivent être recherchées. Certains experts ont proposé de recourir à une trace papier. Toutefois, elle ne résout pas tous les problèmes. Les recherches de Frédéric Connes l'ont conduit à proposer un protocole permettant aux citoyens de vérifier, grâce à un reçu et à la publication anonyme des suffrages sur Internet, que leur vote a correctement été pris en compte, tout en préservant le secret.