Et si les forêts profondes du Gabon n'étaient pas que de simples réserves écologiques? Et si les cultes divers qu'elle abrite, majestueux ou sordides, trouvaient leurs motivations bien loin, au-delà des sphères que ne peut concevoir l'imagination humaine? Et si derrière les roueries des politiques, derrière les performances emphatiques des joueurs de harpe et autres musiciens, se profilaient les ombres de civilisations extraterrestres, conciliant savoirs du Moyen Âge occidental et prouesses technologiques? Et si, en un mot, l'anathème longtemps lié à la couleur 'noire', n'était que l'indice d'une essence 'bleue' qui rattacherait l'Africain à ce que la Création recèle de plus sublime?'Le recueil de nouvelles de Ludovic Obiang, La tache bleue, est un chant d'amour vibrant à sa patrie, le Gabon meurtri, le Gabon blessé, mais le Gabon debout et bien décidé à le rester. Rejetant l'Afrique noire des colonisateurs et coopérants, l'Afrique verte de l'Islam conquérant, et l'Afrique rouge du sang des victimes de Boko Haram et des Islamistes sanguinaires, Ludovic Obiang défend une Afrique bleue, synthèse heureuse de la tradition orale de ses pères'. Alain Saint-Saëns