« Une nuit, ma mère s'est mise à errer. Je ne m'en suis pas aperçue car je dormais profondément. Lorsque je me suis réveillée, elle était toute habillée. Ses chaussures étaient complètement trempées. Il avait plu la veille. J'ai réalisé du coup qu'elle était sortie de la maison. Ce fut un moment décisif, le moment où j'ai compris que je ne pouvais plus prendre soin de ma maman à la maison. J'avais perdu le contrôle de la situation ». L'expérience d'Helen Henderson avec sa mère, Lilian, est familière pour des centaines de milliers d'aidants de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. La cohabitation difficile entre les personnes atteintes de démences de type Alzheimer et les autres résidents de l'Hôpital est en partie résolue avec la création d'une unité de vie spécialisée. Elle doit s'accompagner d'une diversification de l'offre de soin, du développement du réseau gérontologique, de la prise en compte des aidants et des trajectoires, du domicile à l'établissement. Qu'en est-il des besoins de ces personnes, et de la prise en compte de leur trajectoire de vie.