La situation de la personne migrante est souvent complexe. Des questions restent en suspens : qu 'est ce qu'il faut garder ? Qu'est ce qu'il faut rejeter ou releguer au second plan ? Et la langue d'origine reste au centre du débat car elle constitue le véhicule de la culture. Dès lors, se posent ces questions : Faut-il la faire connaître à l'enfant? Est-ce nécessaire ? Ce qui fait que la survie des langues d'origine reste souvent un problème délicat pour les familles immigrées, d'autant plus que dans la plupart des cas, elles sont en situation de minoration linguistique. En effet, elles ne bénéficient d'aucun statut formel. C'est le cas notamment des langues africaines et du pulaar en particulier. Cela signifie que tout doit se faire dans la famille et au sein de la communauté. C'est ainsi dire toute la difficulté de l'épreuve de la transmission de la langue d'origine. D'où l'interrogation : Transmettre ou ne pas transmettre ? C'est la question. Ce livre comporte deux grandes parties : L'Approche théorique et méthodologique et l'Approche analytique. Il s'adresse aux étudiants, enseignants, chercheurs en sociolinguistique et à tous les curieux du sort des langues dans l'immigration