Ce travail partira d'abord d'une problématisation de la notion d'histoire universelle dont découlerait un comparatisme lisse et sans histoire lié à une forme d'imagologie schématique qu'il s'agira d'éviter. C'est sur cette base critique que s'élabore une réflexion générale sur le lien entre histoire littéraire et colonialisme dans le sens également des réflexions de Pierre Halen. Il visera ensuite à une analyse scrupuleuse des textes d'une part tels que pris dans leur tradition esthétique respective (Heiner Müller comme représentant tardif d'une forme de théâtre propre à l'espace occidental, avatar du modèle aristotélicien, Bernard B. Dadié représentant d'une forme de théâtre de type populaire dont le thème majeur est la satire sociale) et donc lus relativement à un échange dialectique avec les conditions matérielles de leur production. On prendra en compte l'héritage dans lequel s'inscrivent ces textes ainsi que les mises en scène des textes.Puis, il vise à une lecture intrinsèque de ces textes où la sémioticité d'une part et d'autre part la discursivité servent à mettre en évidence des modèles imagologiques et des croisements possibles entre le discours dramatique et idéologique.