Les récits de la guerre de Cent Ans sont émaillés d'opération menées contre des villes fortifiées. Pourtant, à part quelques faits généraux relevant de l'évidence, on ne sait que peu de choses sur la façon dont tous les types d'armement étaient utilisés et combinés pour assurer leurs défenses. A quoi servaient les énormes trébuchets et leurs boulets de 300 kg ? Les arbalètes étaient-elles positionnées au hasard sur les ouvrages ? A quel moment jetait-on les mélanges irritants sur les assaillants ? Quel genre de tir effectuaient les canons ? La trame urbaine était-elle aménagée pour augmenter le rendement des armes ? Surtout, au delà, existait-il une tactique présidant à la mise en oeuvre de tous les moyens dedéfense et, si oui, quelle était-elle ?Le but du présent ouvrage est d'éclairer ces questions à partir de l'important corpus documentaire et des traces archéologiques que nous ont légués les villes du grand ensemble constitué par les provinces de l'Agenais, du Périgord, du Bas-Limousin, de la Haute-Auvergne, du Quercy, du Rouergue et de l'Albigeois. On découvre ainsi des systèmes défensifs élaborés de manière logique, cohérents et efficaces, bien plus proches de la fortification moderne que l'on pourrait initialement le penser