Malgré les grands changements intervenus dans la littérature azerbaïdjanaise et la demande de poèmes, on peut dire qu'ils sont toujours d'actualité. Certaines oeuvres manquent de descriptions épiques et même de héros. Même dans les poèmes modernes, la ligne d'intrigue est très peu mise en avant. Les poèmes azerbaïdjanais écrits pendant la période de l'indépendance recréent dans la plupart des cas l'impression d'avoir été collectés et créés à partir de la connexion synchrone de poèmes individuels en un seul tout. Si l'on supprime une section ou si l'on ajoute un vers approprié à un thème, il est peu probable que la structure globale du poème soit affectée. D'autre part, les poèmes azerbaïdjanais créés pendant la période d'indépendance ne répondent pas aux exigences des normes épiques standard. Même des oeuvres aussi volumineuses que "Prophet", "Dastan Yunus Emre", "Dastan Husein Sarajli" et d'autres ne peuvent être considérées comme répondant pleinement aux normes des exigences épiques en matière de poèmes. C'est parce que ces poèmes ne répondent pas aux exigences généralement admises du genre dans les romans. C'est pour cette raison que nous pouvons dire qu'il n'y avait pas d'inclination à écrire des poèmes épiques pendant la période d'indépendance. On peut même dire que le vers libre a pris la place de la forme du mehsnavi.