Le présent livre montre le discours dominant qui consiste à déclarer que la femme n'a pas accès à la terre doit être dépassé et nuancé car il ne se concentre que très souvent sur le critère de la titularité du droit de propriété foncière en excluant les autres mécanismes qu'utilisent les femmes pour accéder et contrôler la terre. Partant de cette affirmation contestable, cette étude veut interroger les mécanismes par lesquels les femmes accèdent à la terre au-delà du discours exclusiviste. Tout en permettant de réfuter en général la manière dont l'accès à la terre par les femmes est présenté dans la littérature dominante, la contribution a offert à partir d'une étude de cas dans le territoire de Kalehe dans l'Est de la RD Congo un approfondissement empirique des mécanismes opératoires par lesquels la femme accède à la terre et à son contrôle.