Yaoundé, capitale du Cameroun, est confrontée aux phénomènes d'urbanisation croissante. Le pouvoir d'achat extrêmement bas, le chômage, le sous-emploi, la pauvreté, voire la misère, ont amené une frange importante de la population à inventer de nouvelles solutions pour s'assurer un revenu. C'est alors qu'apparaît le phénomène d'agriculture urbaine et périurbaine. La caractérisation de cette agriculture a mis en évidence une interaction entre les catégories d'acteurs, les types d'espaces, les types de cultures, les produits obtenus et les revenus moyens générés. Il ressort que cette forme d'agriculture emploie près de 2000 personnes, la plupart des jeunes et, surtout, des femmes, dont la moyenne d'âge est de 35 ans. C'est une activité basée principalement dans les bas-fonds marécageux, le bas des pentes, les abords des routes avec une forte pression sur l'espace. Les cultures sont diversifiées, à dominance maraîchère et floricole. Elles varient en fonction de trois espaces à savoir l'auréole urbaine, la zone périurbaine et l'hinterland rural. Les résultats permettront aux décideurs de disposer d'informations sur l'importance de cette activité montante et controversée.